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Déficience mentale et méthodologies adaptées

Travail : Recherches sur la parentalité ou l'accompagnement érotique des personnes déficientes intellectuelles.

Dans le cadre de l'approfondissement du cours de déficiences mentales, nous avons abordé le thème de la sexualité. 

Nous avons beaucoup parlé de nos représentations, de ce à quoi nous pensions lorsque ce sujet est abordé. Pour beaucoup d'entre nous, nous n'en connaissions pas grand chose. Nous avons appris que beaucoup de projets sont mis en place pour que la sexualité devienne moins tabou. En effet, les personnes déficientes mentales ont les mêmes besoins que les personnes ordinaires, et c'est important de prendre ces besoins en compte. Monsieur Parage est un spécialiste dans ce domaine; il a lancé ce projet dans un centre pour personnes adultes déficientes mentales. 

C'est un sujet qui soulève beaucoup de questions. Comment vont-ils s'y prendre? Comment leur expliquer? Comment leur montrer qu'ils ne peuvent pas assouvir leurs besoins dès qu'ils le souhaitent? Est-ce qu'ils comprennent ce que ça signifie, ce que cela implique?

Bien souvent, la famille des personnes handicapées ne veut pas accepter / comprendre. "Pourquoi aurait-il le besoin de se masturber alors qu'il ne sait pas encore s'habiller tout seul?". Ils ne les voient pas encore comme des adultes à part entière. 

Nous avons également regardé un reportage sur l'accompagnement érotique. Cette pratique est déjà légalisée dans plusieurs pays en Europe. Ce n'est pas encore bien connu chez nous mais ça va peut-être bientôt arriver. Il faudrait pour cela qu'on arrête de se dire qu'il s'agit de proxénétisme et de prostitution mais bien de services sensuels, érotiques et/ou sexuels pour des personnes handicapées.

 

Personnellement, je ne suis pas encore assez à l'aise avec ce sujet que pour en faire des recherches. C'est pourquoi j'ai décidé de me tourner vers la parentalité chez les personnes déficientes intellectuelles (DI). 

Les points positifs : 

  • Plus de 1300 enfants, en Belgique, sont nés de parents atteints d’une déficience intellectuelle.

  • Les regards par rapport à la parentalité chez les DI a bien changé en 20 ans.

  • L'accompagnement social de la parentalité chez les DI a changé. Avant, ils n’acceptaient pas que des couples deviennent parents dans les centres ; ils les « viraient ». Pour éviter ces départs, ils ont lancé la contraception obligatoire. Parfois, ils obligeaient même l’avortement. Tout ça commence à changer.

Les points négatifs : 

  • Pas encore entré dans les mœurs. Pas courant et souvent jugé, mal vu.

  • Dangereux parce que ces enfants nés de parents DI ont bien souvent des problèmes d’adaptation sociale ou des troubles d’apprentissages.

  • Le reste de la famille doit bien souvent prendre les enfants en charge parce que leurs parents ne savent pas s’en occuper tout seul.

  • Très peu de témoignages de parents dans ce cas là. C’est aussi dû à ce manque de témoignages que la stigmatisation et les préjugés sont encore d’actualité.

  • On ne prend pas assez en compte les besoins psychiques des personnes DI. Du coup, on ne la reconnaît pas comme personne désirante.

  • Avant qu’ils ne reçoivent des aides, certains parents rencontraient des difficultés dans l’éducation de leurs enfants et se voyaient retirer leurs droits parentaux.

  • 2 éléments bloquent les spécialistes par rapport au fait que des DI aient des enfants :

    • compétences parentales

    • transmission du handicap

  • Les parents DI sont souvent en souffrance avec leurs enfants parce que ces derniers réveillent des blessures narcissiques. Ils ont une image dévalorisée d’eux-mêmes

Feront-ils de bons parents 

Aideront-ils leurs enfants à se développer correctement ?​

  • Beaucoup de parents n'acceptent pas encore la sexualité de leur enfant (rarement perçu comme des adultes). Même si cette question est prise en compte, le projet de faire des enfants est presque toujours exclu.

  • Risque de transmettre le handicap dès la conception.

En conclusion de ces recherches, je pense qu'il est important de sortir des stigmatisations et d'aller vers un accompagnement qui prend la dignité et le respect de ces futurs parents en compte. 

D'autant plus que souvent, lorsque ce genre de projet est évoqué, cela signifie d'autre réalités. Par exemple, l'affirmation d'un état adulte, le besoin d'être comme tout le monde, des besoins affectifs ou sexuels, ...

Je pense aussi que tout dépend du degré de déficience auquel la personne fait face. Plus la déficience est élevée, plus l'entourage a le droit de refuser et de mettre des limites. 

Sources :

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