Sociologie du handicap et des personnes à besoins spécifiques
Travail : Créer une situation familiale dans laquelle un cadre culturel est mis en jeu. Ma famille viendra d'Amérique latine.
Sociologie = étude des faits sociaux. Elle a pour but de découvrir la vision statique (comment se constitue la famille) et la vision dynamique (comment elle évolue) d'une famille.
Durant le cours de « sociologie de la famille et du handicap », nous avons beaucoup parlé de la famille. Nous avons compris que c’était un terme générique qui voulait dire beaucoup de choses. En effet, en fonction des cultures et de l’éducation, la vision qu’on se fait d’une famille sera tout à fait différente.
Essayez de faire le test avec un groupe d’amis ; demandez-leurs de dessiner une famille. Certains dessineront uniquement une famille proche (frères – sœurs – parents), d’autres dessineront des grands-parents et des cousins, d’autres encore dessineront des amis. Nous avons tous une vision différente de la famille. Il n’en existe pas de définition objective. Nous pouvons la voire comme quelque chose d’inné de par son hérédité et les liens du sang. Nous pouvons aussi la voir comme acquise, avec les liens sociaux.
Nous avons également abordé le thème du handicap, la façon dont il est perçu par les familles, ce qu'il engendre.
Ce dont je ne me rendais pas compte, c'est que la maman d'un enfant handicapé culpabilise souvent beaucoup. Elle pense qu'elle est à l'origine des problèmes de son enfant (même après leur avoir expliqué que ce n'était pas toujours le cas).
Je ne pensais pas non plus que le handicap d'un enfant pouvait détruire tellement de familles. Au sein d'un couple, l'un peut tout à fait accepter cette différence tandis que l'autre ne veut pas y croire, fait un déni. Cela peut provoquer bien des disputes et tout remettre en question.
Il est donc très important, lors de l'annonce de troubles ou de handicaps, d'offrir une aide aux parents. De leur donner toutes les informations possible, d'être très précis dans le diagnostic tout en restant compréhensible. Nous ne devons pas hésiter à offrir un suivi psychologique, social et orthopédagogique aux parents. Ils en auront besoin.
Amérique latine =
l’Amérique latine inclut le sud de l’Amérique du Nord, les Antilles latines (Cuba, Porto Rico…), les pays d’Amérique centrale (Guatemala, Nicaragua, Honduras…) et l’Amérique du Sud (à l’exception de la Guyana, anglophone, et du Surinam, néerlandophone).
http://www.reflexions.uliege.be/cms/c_15746/amerique-du-sud-amerique-latine
Personnages principaux :
- Lorena, 23 ans
- Helena, 4 ans
(Les photos d'origine sont perdues dû à un changement de téléphone).
Lorena est la maman de Diego et Helena. Ils viennent du Venezuela.
Lorena avait 17 ans lorsqu’elle est tombée enceinte de Diego. La sexualité n’est pas tabou chez eux. Elle est même très libre. Si elle avait habité dans une autre région, elle aurait sans doute dû épouser le père de son enfant. Mais pas chez elle. Diego a maintenant 6 ans et a l’âge de rentrer à l’école.
Malheureusement, vu le peu de sous que sa maman a, il est envoyé dans les rues pour faire tous les petits travaux qu’on pourrait lui proposer. Sa mère se débrouille comme cela aussi depuis toujours, il n’y a donc pas de raison que ça change.
Et depuis qu’Helena est née, il faut ramener encore plus d’argent à la maison donc Diego ne rentre qu’une fois la nuit tombée.
En effet, Helena a quelques difficultés. Les enfants indiens apprennent à marcher très tôt afin de pouvoir aider la maman le plus rapidement possible (les papas disparaissent vite dans la nature, ce qui amoindri encore le revenu des familles).
Cependant, cette enfant n’y arrive pas. Ses jambes restent molles comme celles d’un bébé et elle semble ne pas entendre lorsqu’on lui parle. Malheureusement, la maman n’a pas assez de sous que pour retourner dans une grande ville pour aller faire ausculter son enfant.
Heureusement, Lorena n’a pas été mise à la porte par sa maman, Thérésa. Elle a accepté les enfants de sa fille comme s’ils étaient les siens et s’en occupe très bien. Ils vivent dans une communauté où l’entraide est très présente, malgré la pauvreté. Helena sait qu’elle peut partir travailler toute la journée et que sa fille sera en sécurité.
Malheureusement, si celle-ci ne reçoit pas les soins dont elle a besoin rapidement, elle risque de ne passer l’hiver. Elle tombe souvent malade, tousse beaucoup et est souvent prise de soubresauts. Ils ne savent pas si elle est épileptique ou s’il ne s’agit que de spasmes.
Helena hésite à partir à la recherche de son père. Elle ne l’a jamais vraiment connu. Il venait quelques fois lui dire bonjour lorsqu’elle était jeune mais il est parti vivre avec d’autres femmes et elle n’a plus eu de nouvelle de lui. Aux dernières nouvelles, il habitait à quelques kilomètres de chez elle. Lui saura l’aider, il a assez de sous. Maintenant, encore faut-il qu’il en ait envie...
Et en tant qu'orthopédagogue ?
Si j'avais l'occasion de rencontrer cette famille et de passer un petit peu de temps avec eux, je m'attarderais certainement sur la petite Helena. Vu les difficultés financières et le manque d'information auxquels ils font face, je pense que tout est encore à faire.
- Même s'il s'agit d'un enfant handicapé, c'est très important qu'elle soit stimulée. Stimulée dans la communication mais également dans ses mouvements. Je prendrais le temps de lui faire bouger ses membres, de lui montrer les belles choses qui l'entourent et de les nommer afin d'enrichir son vocabulaire.
- Je trouverais un moyen pour l'aider à se déplacer. Même si elle n'est pas capable de marcher, il est important que cet enfant ait l'indépendance qu'il mérite. Il serait donc intéressant de trouver une chaise roulante. Si ces dernières sont trop chères, on peut aussi imaginer en créer une, avec tout ce qu'on trouverait dans la rue.
- Je prendrais aussi le temps d'expliquer très clairement, à tout l'entourage d'Helena, ce dont elle souffre, ce à quoi ils doivent faire attention. Il faut qu'ils soient au courant de l'importance des échanges et de l'entrainement.
- Je me renseignerais aussi sur les crises que fait Helena et sur le fait qu'elle tombe souvent malade. Je me renseignerais sur les différents médecins aux alentours en leur demandant de venir à domicile. C'est important de prendre ces crises en compte assez rapidement étant donné les dommages qu'elles peuvent faire sur son cerveau.