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Dysphasie et méthodologies adaptées

Travail : Analyse du cas de Quentin + trouver une solution pour l'aider dans ses difficultés.

Travail réalisé par Roxane Hocke, Clément Vandervelde et moi-même.

Pour commencer le cours d'approfondissement de la dysphasie, nous avons regardé un long métrage sur la vie de Marie, une dame dysphasique depuis sa naissance. Nous avons, grâce à ce film, compris comment se passe la vie des personnes atteintes de ce trouble.

Nous entendions ce que Marie entendait et comprenions ce qu'elle comprenait. Dès qu'une personne parlait trop ou trop vite, ça n'allait plus. Elle ne comprenait pas les phrases implicites ni les expressions, ce qui rendait ses conversations parfois compliquées. 

Nous avons vu toutes sortes d'outils pour aider les enfants dysphasiques. Nous avons également essayé de repérer les fautes typiques. 

Pour clotûrer le cours, nous avons tous reçu un étude de cas. Nous avons dû l'analyser et en retirer le plus d'informations possibles afin de trouver des solutions pour aider cet enfant. 

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Nous avons commencé par lire toutes les informations que nous possédions sur Quentin.

Nous avons ensuite décidé de les replacer sous forme de carte conceptuelle pour se faire une idée bien précise de ses besoins. 

Nous avons commencé par faire son anamnèse.

 

Nous nous sommes ensuite tournés vers ses difficultés dans la vie de tous les jours et à l'école. Ses progrès et les choses qui ne fonctionnent pas (ou moins bien).

Une fois cette première analyse réalisée, nous nous sommes lancés dans la création d'un projet pour Quentin, pour l'entrainer à s'exprimer, à dire ce qu'il pense de manière compréhensible. 

Notre objectif est d’apprendre à cet enfant à improviser. En effet, lorsque la parole est prise de manière spontanée, l’enfant a moins de difficulté à s’exprimer. C’est cet aspect-là que nous souhaitons mettre en avant.

 

Les différentes étapes proposées mèneront à une improvisation guidée.

 

Les activités proposées se feront en groupe classe, seul le moment de mémorisation se fera seul avec l’apprenant.

 

Voici les différentes étapes :

 

1. Petits jeux afin de découvrir ce qu'est l'improvisation.

  • « le Za », clapper avec ses mains en direction de la personne à sa gauche, d’abord sans son et ensuite en rajoutant une onomatopée (za, la, so,…). On peut aussi lancer le geste à n’importe qui dans le cercle​.

Intéressant pour la mise en voix et l’échauffement.

 

  • Un élève dit une phrase, le suivant continue l’histoire, etc.

 

  • Faire des mimes.

 

  • Tous les élèves sont couchés au sol et doivent énoncer les nombres de 1 à 20. Mais attention, 2 personnes ne peuvent pas donner le même nombre en même temps. Si c’est le cas, on recommence.

 

  • Les enfants se mettent en file, face à l’animateur. Le premier dit une syllabe, puis le 2e et le 3e également. Le 4e doit répéter les syllabes à la suite de façon à former un mot. Il doit ensuite en donner immédiatement la définition. 

 

  • Le groupe est assis en cercle. Un participant lance un mot, son voisin doit en lancer un autre en rapport avec celui-ci, de quelque manière que ce soit, et ainsi de suite. 

 

  • Le groupe est assis en cercle. Un participant lance un mot et son voisin doit en donner un autre qui n’a aucun rapport avec le premier, et ainsi de suite. 

 

  • L’animateur dispose d’une liste de mots. Les participants se mettent en file, face à lui. Le premier de la file raconte une histoire. Dès que l’animateur prononce un mot à voix haute, le narrateur doit le reprendre tel quel dans son récit. Au signal de l’animateur, le narrateur part en bout de file et le suivant commence une autre histoire. 

 

  • Un participant se met debout, relâché et détendu, seul face au groupe. Il doit regarder l’assemblée en plongeant son regard dans celui de chacun des membres de cette assemblée pendant trois secondes. Il a un temps donné pour effectuer sa tâche (par exemple une minute). C’est à lui d’estimer le temps qui s’est écoulé. Il donne le top du début et celui de la fin. 

 

  • Dans un groupe est désigné un sculpteur qui va devoir représenter une scène, une émotion ou un tableau avec le corps de ses camarades (qui deviennent la "matière première" de l’artiste). Le sculpteur s’attache à travailler les expressions du visage de ses camarades. Le sculpteur ne peut pas parler mais peut mimer pour guider les participants. 

 

  • Un enfant est couché au sol et l’objectif est qu’il parle à son amis deux étages au-dessus. Il faut donc qu’il parle très fort en articulant (un des avantages est qu'il ne voit pas les autres).

 

Une personne qui doit improviser doit également apprendre à créer des personnages. La création est importante étant donné qu’au plus on est à l’aise avec son personnage, au mieux l’histoire improvisée sera construite. L’objectif est donc de se construire une « banque de personnages ».

Pour bâtir des personnages riches et complexes, l’improvisateur doit considérer cinq éléments :

  • Le physique (façon de se déplacer, la posture)

  • La voix (timbre de voix et façon de s’exprimer)

  • Les tics et manies (exemple : remonter les lunettes sur son nez)

  • Le passé (ce qu’a déjà vécu le personnage)

  • Le caractère et la personnalité 

  • Les joueurs se placent, à tour de rôle, au centre de l'aire de jeu, en position neutre. Le maître de jeu demande alors à un joueur de se trouver un personnage (ex : vieillard, infirmière, chevalier, espion, etc.) et de se promener dans l’espace avec les traits physiques de ce personnage (si, par exemple, le joueur incarne un vieillard, il marchera à petits pas avec le dos courbé).

Etapes suivantes : Donner une voix à son personnage, expliquer son personnage au groupe.

 

  • Mettre en scène des blagues (pour travailler l’implicite)

 

2. Création d’un sketch ou d’une petite pièce de théâtre

 

Les enfants vont devoir inventer une petite pièce de théâtre ou un sketch ensemble (durée de la représentation = max 5-10min).

Aucun thème ne leur sera imposé, mais ils peuvent venir demander de l’aide s’ils n’ont pas d’idée.

Il n'est pas important d'écrire tous les dialogues et le texte en détail. Le but final étant de travailler l'improvisation, ils vont se créer un fil rouge pour être plus à l'aise devant un public. 

Afin d'être capables de mettre tout cela en scène, des cours plus théoriques peuvent être donnés au préalable. 

 

3. Mémorisation et exécution de la "pièce"

 

Avant de mémoriser quelque chose, il faut que l’apprenant soit à l’aise. Pour cela, il est intéressant de proposer des moments de détentes et de relaxation pour ensuite rentrer plus facilement dans la mémorisation.

 

Voici quelques astuces afin de mémoriser :

  • Lire des morceaux du texte et créer des images -> dessiner les parties du texte (arc-en-ciel).

  • Vivre le texte par le corps, en faisant appels à nos émotions et nos sens (visuels, auditif, touché).

  • Lire le texte en s’enregistrant et puis s’écouter.

 

En conclusion, l’élève pourra monter sur scène afin de proposer la pièce qui aura été partiellement inventée auparavant.

Sur scène l’élève aura donc un fil conducteur mais sera dans une position d’improvisation pour le texte.

De cette manière, l’élève pourra s’exprimer malgré sa dysphasie et être reconnu du public. Il ressentira cette activité comme une fierté, ce qui lui permettra d’améliorer sa confiance en lui et ainsi, son envie de prendre la parole.

Sources :

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