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Troubles oppositionnels

Travail : Recherches personnelles

Les enfants difficiles à l'école m'ont toujours intrigués. Pourquoi de telles réactions ? Que se passe-t-il dans leurs têtes pour qu'ils se mettent à crier, pleurer et parfois être violents ? 

Lorsque j'ai appris que nous allions suivre un cours sur les troubles oppositionnels, j'étais donc ravie d'en savoir plus sur ce sujet. 

Vous trouverez ci-dessous quelques définitions, les causes et le diagnostic réservé à ces enfants. Vous trouverez également quelques idées de livres pour en savoir plus sur ce trouble très compliqué à gérer, tant en tant que parents qu'en tant que professionnel. 

 

1) Les troubles oppositionnels (avec provocation), qu'est-ce que c'est ?

On parle des troubles oppositionnels depuis très longtemps (déjà lors de l'Antiquité). C'est quelque chose de difficile à gérer et pas toujours compréhensible. 

Il est normal que tous les enfants passent par une période de "rébellion" envers leurs parents. On peut déjà observer, vers 2-3 ans, la fameuse période du "NON". Cependant, chez certains enfants, cette phase est particulièrement importante. Elle dure longtemps et les enfants désobéissent de plus en plus. C'est à ce moment-là qu'on peut commencer à suspecter des problèmes d'oppositions. C'est l'enfant qui décide, un point c'est tout. Les parents se sentent vite dépassés par ces caractères imposants.

Il s'agit d'une tendance chronique à la désobéissance, un refus constant de prendre les consignes en compte ou de respecter les règles. Il peut se manifester de 3 manières différentes : 

- Opposition passive : l'enfant ne réagit pas aux consignes données. Il fait comme s'il n'avait pas entendu. 

- Opposition active : l'enfant refuse catégoriquement les consignes et le fait savoir. 

- Opposition passive agressive : l'enfant fait ce qu'on lui demande tout en montrant par des gestes violents que ça lui déplait. 

Lorsque l'enfant entre dans un jeu de provocation en plus de l'opposition, c'est tout à fait calculé. Ils ont compris ce qu'il fallait faire pour obtenir ce qu'ils veulent et n'hésitent pas à le mettre en pratique (d'où les nombreuses crises). 

C'est un trouble qui atteint plus les garçons que les filles et qui apparait souvent avant l'âge de 8 ans. 

Il existe bien une différence entre les troubles oppositionnels et les troubles des conduites

Trouble de conduite = Ils se manifestent par des comportements perturbateurs graves. Ils sont répétitifs et persistants. Le comportement anti-social de ces jeunes a souvent des répercussions sur leur développement et au niveau légal. 

2) Les causes

  • Problème neurologique : On dit souvent que les enfants TDAH non diagnostiqués font face à des troubles de l'opposition. Ce sont des enfants qui n'arrivent pas à exprimer ce qu'ils ressentent autrement que par la violence. D'autres syndromes font que l'enfant n'a pas les ressources neurologiques suffisantes pour contrôler son impulsivité ; d'où les crises explosives. 

  • Problème d'attachement : Lorsqu'il y a une mauvaise relation entre les parents et l'enfant. Que ce dernier n'a pas eu les liens solides et sécurisants dont il avait besoin tout petit parce que ses parents n'étaient pas disponibles pour lui. 

  • Problème de discipline inappropriée : Les parents qui ne veulent pas voir leur enfant malheureux ; ils n'imposent donc pas de limites et lui donnent tout ce qu'il demande. Il y a aussi les parents qui n'arrivent pas à trouver le bon ton pour faire passer un message à leur enfant et qui ne font que crier. Ca va favoriser l'opposition. 

  • Problème de situation difficile : Un événement mal vécu par l'enfant ou mal expliqué par les parents (séparation, deuil, nouveau petit frère/soeur, ...). 

  • Problème de personnalité : Enfant anxieux, qui ne veut pas, qui a peur de découvrir de nouvelles choses pourrait réagir avec opposition. Un enfant intelligent qui aime argumenter à qui on ne met pas de limites claires peut également développer ce trouble.

3) Le diagnostic

Selon le DSM V, il s'agit d'un ensemble de comportements négativistes, hostiles ou provocateurs. Ils doivent être persistants depuis au moins 6 mois et il faut qu'il ait au moins 4 des manifestations suivantes présentes :

 

Humeur irritable/fâchée

1. Se met souvent en colère,
2. Est souvent susceptible ou facilement agacé par les autres,
3. Est souvent fâché et plein de ressentiment,

 

Comportement opposant/provoquant

4. Conteste souvent ce que disent les figures d’autorité, les adultes,
5. S’oppose souvent activement ou refuse de se plier aux demandes ou règles des adultes,
6. Embête souvent les autres délibérément,
7. Fait souvent porter sur autrui la responsabilité de ses erreurs ou de sa mauvaise conduite,

 

Caractère vindicatif

8. A été méchant ou vindicatif au moins deux fois au cours de 6 derniers mois.

Le diagnostic doit être posé par un spécialiste, souvent un neuropsychologue, qui pourra attester de la réalité de ce trouble et proposer les interventions adéquates. Il s'agit de déterminer si le trouble d’opposition s’inscrit dans un syndrome à origine neurologique comme le TDAH (le comportement d'opposition est-il dû à l'impulsivité d'un enfant avec TDA ?) ou le syndrome de Gilles-de-la-Tourette (est-il dû à une attirance pour l'interdit?) ou à des besoins émotifs et affectifs de l'enfant (troubles phobiques, anxio-dépressifs, etc.) ou encore à des failles dans le mode d'éducation des parents. Les interventions préconisées dépendent de la/des cause(s) identifiée(s).

http://benedictedemeyer.wixsite.com/orthopedagogue/troubles-oppositionnels

4) Comment intervenir ?

(https://naitreetgrandir.com/fr/etape/1_3_ans/comportement/fiche.aspx?doc=trouble-opposition#_Toc417539615)

  • Tentez de trouver la cause du comportement de votre enfant. A-t-il vécu des choses difficiles récemment? Qu’en pense son éducatrice? Est-ce que, sans le vouloir, vos façons de faire pourraient encourager son comportement? Par ailleurs, si vous soupçonnez fortement que votre enfant est atteint d’un TDAH, vous pouvez demander l’avis d’un spécialiste. Même si un diagnostic est rarement posé avant l’âge scolaire, le spécialiste pourra déceler certains indices dès l’âge de 4 ans.

  • Renforcez le lien positif entre vous et votre enfant. Vous pourrez ainsi prévenir le trouble d’opposition ou le diminuer s’il est déjà présent. Pour ce faire, assurez-vous de réserver des moments à votre horaire pour les consacrer juste à votre enfant. Ce sera l’occasion de jouer avec lui, de lui raconter une histoire, de l’écouter. Il sentira alors qu’il est important pour vous et cela renforcera son lien d’attachement.

  • Faites de la discipline positive. Plus vous dites non, plus votre enfant le dira aussi. L’idée n’est pas de dire oui à tout, mais de nommer les limites positivement. Ainsi, s’il vous demande si vous voulez lui lire une histoire, vous pourriez répondre : « Oui, mais quand tu auras rangé tes jouets et pris ton bain. »

  • Évitez l’argumentation. Plus vous répétez et prolongez vos explications, plus votre enfant aura l’occasion de s’opposer à vos demandes et plus la situation risque de s’empirer. Vous pouvez appliquer la règle du 1, 2, 3. Expliquez à votre enfant que vous compterez tout haut jusqu’à trois et que s’il n’a pas écouté, il devra assumer la conséquence que vous aurez préalablement déterminée. Un retrait de quelques minutes peut être une conséquence efficace et facile à appliquer.

 

  • Gardez le contrôle. N’attendez pas de perdre patience avant de formuler votre demande. Votre enfant fait une crise? Laissez-le en lieu sûr et sortez de la pièce. Laissez-le se calmer tout seul et arrêtez d’interagir avec lui quelques instants.

 

  • Privilégiez le renforcement positif. Soulignez ses bons coups, encouragez-le souvent et dites-lui combien vous êtes fier de lui. De même, n’hésitez pas à donner de l’attention à votre enfant quand tout va bien. Lorsqu’il s’amuse tranquillement, dites-lui combien vous êtes content de lui.

 

  • Préparez un tableau de motivation. Ciblez 3 ou 4 comportements concrets à améliorer que vous récompenserez d’un collant ou d’un jeton. Par exemple, divisez la routine du matin en 4 étapes. Pour chaque étape réalisée dans les temps et sans opposition, donnez à votre enfant un collant sur le tableau de motivation. À la fin de la journée, si votre enfant a obtenu 3 collants sur 4, offrez-lui un privilège non matériel comme des minutes pour se coucher un peu plus tard, une période de jeu particulière avec vous, etc.

Sources

Quelques livres à consulter pour plus d'informations

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